Siamo al cinquantenario della rivoluzione algerina e il governo algerino celebra in pompa magna.

L’Algeria vive da anni un conflitto a bassa intensità di natura sociale.

L’opposizione politica è schiacciata e non riesce a organizzarsi, anche in ragione della pesante repressione, per dare sbocco al malcontento.

Le ultime elezioni, in Algeria, si sono rivelate una vera truffa, ma il mondo intero ne ha celebrato le virtù, argomentando generalmente con la retorica del “passo avanti verso la democrazia”.

A volte avere il petrolio è una condanna, non una benedizione.

Gli algerini vivono molto male. Gli arresti di attivisti sono all’ordine del giorno, c’è crisi degli alloggi, c’è disoccupazione alle stelle, i giovani scappano quando possono e anche quando non possono, la corruzione dilaga e i soldi degli idrocarburi non vengono usati per rendere la situazione migliore, ma per riempire le tasche dei cleptocrati.

Ma secondo la New Economics Foundation (un think tank britannico), nella lettura che ne dà Ansamed, l’Algeria è il paese più felice dell’Africa.

Alla New Economics foundation hanno fatto delle misurazioni in base all’HPI, cioè il Happy Planet Index, l’Indice del Pianeta Felice.

Io non so, non ho letto e non ho voluto leggere in cosa consista questo Indice, ma guardo la “mappa della felicità” e noto che qualche cosuccia non funziona: ad esempio il secondo paese più felice d’Africa è la Libia. E l’Iraq è più felice dell’Italia. E il Messico è fra i paesi più felici del mondo.

Ciò che davvero non riesco a capire è la cosa seguente: questo HPI riguarda l’intero pianeta ma Ansamed lo tratta in relazione all’Algeria proprio oggi, che è il giorno in cui in Algeria si celebra la pantomima di regime.

Perché?

———-

Chiudo con un pezzo (in francese) apparso su “Le Quotidien d’Algérie”:

Je suis harraga d’un pays qu’ils disent riche et indépendant depuis cinquante années !

Je ne vois que la haine, la ruse et la laideur dans le visage de mes  protecteurs, des mes dirigeants, de ceux qui m’ont trompé et induit en erreur pendant cinquante ans !

Je n’entends que le mensonge dans le discours de ceux qui sont sensés me guider vers la lumière et vers un avenir meilleurs.

Je pense qu’à partir depuis que j’ai vu et compris le sort qu’ils ont réservé à mon père, à la mère, à mes mes frères et à mes sœurs.

Je ne rêve que d’un ailleurs plus humain, plus juste et plus clair depuis que j’ai commencé à voir toute cette horreur, toutes ces douleurs et tous ces malheurs qui s’étalent et qui proposèrent dans ce pays qui m’était et m’est encore et pour toujours très cher.

Les soucis de mauvaise augure m’attaquent dès mon réveil quand ils ne m’empêchent pas de dormir, quand ils ne m’offrent pas aux assauts terribles de cette insomnie qui racontent l’horreur et le désespoir et quand j’essaye de leurs raconter mes espoirs tout en sachant qu’ils n’auront aucune chance d’aboutir.

Que faire de ces mains qui savent beaucoup faire, qui veulent écrire de belles histoires, qui veulent offrir tous leurs savoir faire à ce pays que j’aime depuis que je suis né sur sa terre, qui désirent construire un foyer et vivre un amour sincère avec ma future chère, qui rêvent de tenir ses futures enfants avec tendresse et douceur et qui aimeraient offrir des câlins à tous les humains qui souffrent sans pouvoir rien dire?

Que faire de cette amour qui déborde de mon cœur, à qui l’offrir, avec qui le partager, qui l’aidera à grandir, mûrir et s’epanouir, qui acceptera de le recevoir et comment faire pour ne pas le laisser se transformer en haine, en rancune et en colère?

De quoi alimenter cet esprit qui veut se remplir du savoir utile, qui refuse de venir me voir ou de l’ignorance qui l’attaque avec joie et bonheur car tout autour ne règne que le mensonge, que la corruption, que les serviteurs ignares et au grand zèle, que des penseurs qui vendent leur plume pour un verre de bière ou pour une gloire assise sur la peur ou pour écrire des articles qui louent le chaos et sa laideur, que des soldats prêts a frapper mon cœur et installer de force dans ma tête la terreur, la soumission et le déshonneur et que des frères et des sœurs qui errent dans les méandres de leurs imaginaires en attendant celui ou ceux qui vont venir lui dire: réveillez-vous ceux qui ont amené la misère, la barbarie et la mort viennent de partir ailleurs et ils ne vont plus revenir.

Je suis un harraga qui ne comprend rien aux idéologies, aux concepts et aux théories mais qui a compris qu’ici, il n’y a plus rien à gratter, tout est mangé, tout est absorbé et tout est occupé.

Personne ne m’a invité, personne ne m’a regardé, personne ne m’a aidé, personne ne m’a encouragé et personne ne connait mon existence depuis que je suis né.

Personne ne m’a compris, personne ne m’a valorisé, personne ne m’a guidé, personne ne m’a écouté et personne m’a montrer l’issue qui mène à l’espérance, à la dignité et à la liberté !

La vieillesse sans retraite m’a accueilli dans mon berceau et depuis je n’ai jamais su compter les dinars, ni les euros mais je suis devenu spécialités des chiffres morbides, des occasions ratées, des èches répétés et des impasses impossible à ouvrir et à quitter.

Je connais aussi les chiffres des promesses non réalisées, des projets gonflés, des réussites truquées, des victoires très chèrement payées, des réalisations qui ont profites à une petite minorité et qui ont détruit une grande majorité et

Je sais combien de morts sont victimes de la terre brulée et je sais combien de frères exilés, enterrés sans tombes pour les visiter.

Je sais combien de sœurs sont devenues veuves avant d’être mariées, combien de frères rêvent de goûter à un petit travail, une petite famille et un petit foyer sans l’avoir jamais obtenu la quarantaine passée, combien d’orphelins sans aucune chance de s’en sortir hormis celle de devenir la main des assassins cachés dans l’ombre et vivants dans le luxe et la sécurité, combien d’arbres brûlés, de jeunes suicidés ou immolés ou ayant tentés de la quitter sans espoir la revoir un jour pour la re-aimer, combien de jeunes filles violées et prostituées, de vieux et vieilles abandonnés ou partis sans avoir humé l’air de la liberté et de la dignité et je sais combien de compétences délaissées ou cassées à jamais.

Je sais combien est lourd et inestimable le nombre d’hommes et de femmes assassinés, détruits, persécutés, humiliés et torturés uniquement par ce qu’ils portaient l’Algérie dans le lobe de leurs et qu’ils la voulaient telle qu’elle a été désirée par ceux qui lui avaient tout sacrifié.

Je sais par la rumeur qui est en réalité notre seule vérité combien de milliards de dollars ont été gaspillés, volés et donnés aux puissants du monde pour conserver l’impunité pour les crimes qu’ils ont organisé contre un peuple qu’ils ont floué, dominé et tyrannisé !

Je suis un harraga qui sait encore beaucoup d’autres choses dures a raconter mais je préfère les taire pour ne pas vous décourager.

Ps: je suis un harraga ou un hittiste…mais je suis que ceux qui n’ont rien fait ont été de tout comblé et les autres sont…

 

 

Lorenzo DeclichIn 30 secondialgeria,HPI,rivoluzione algerina
Siamo al cinquantenario della rivoluzione algerina e il governo algerino celebra in pompa magna. L'Algeria vive da anni un conflitto a bassa intensità di natura sociale. L'opposizione politica è schiacciata e non riesce a organizzarsi, anche in ragione della pesante repressione, per dare sbocco al malcontento. Le ultime elezioni, in Algeria, si...